CHWP B.10 | Leroy-Turcan, "L'informatisation du Dictionnaire Étymologique de G. Ménage" |
La saisie sera faite sur WordPerfect pour être ensuite constituée en base de données analysable en WordCruncher. La codification interviendra dans un second temps, après expérimentation sur des échantillons: il s'agit d'encoder chaque rubrique de la microstructure en plaçant les jalons les identifiant (essais de codification avec équivalences significatives, repérages pour les différentes indexations, préparation de fiches analytiques, fiches stylistiques selon les typologies d'écriture dégagées, etc.).
Les indexations importantes concernent notamment la terminologie avec les fréquences d'occurrences des copules, des connecteurs d'étymologie, des connecteurs définitoires ou d'exemplification, etc.[32]
Officiellement le DEOLF n'est pas un dictionnaire général, et on ne le voit que très rarement associé au Dictionnaire de l'Académie ou à Richelet. Mais il dépasse très largement le seul domaine de l'étymologie par ses perspectives linguistiques (vie/mort des mots,[33] des langues, vieux mots conservés dans le langage des paysans, archaïsmes des régionalismes, etc.)[34] et encyclopédiques (choix du corpus, intérêt pour les termes techniques ou très spécialisés). Il nous offre, grâce aux références littéraires prises chez des auteurs contemporains, un panorama exceptionnel conciliant différents usages dans l'épaisse synchronie du XVIIème siècle.[35]
Le DEOLF est bien une oeuvre charnière de Nicot à Féraud, il préfigure à certains égards Littré et constitue une source exceptionnelle pour la postérité dictionnairique, pour la lexicographie moderne, du FEW au LEI.
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[34] Cf. Notre étude sur la conscience linguistique de Ménage (Leroy-Turcan 1993b).